Profil - 5 ans de pilotage de caissons majoritairement Flysurfer, aucune affiliation avec quiconque. La FS Lotus sera donc le benchmark principal.
La 15m
Apportée à Cuba comme assurance de LW, nous avons eu 1 journée de 5-6n suivie une autre de 6-8n.
Jour 1, 5-6n – La voile a permis à au jeune de 100lb d’avoir la mer à lui seul en TT LW 149cm.

Jour 2, 6-8n en AM – Le tour de l’adulte de 150lb de posséder la mer seul en LW TT. Qq gens titillés ont essayé de sortir en 17m LEI et surf, sans succès. Seul un copain (180lb) provenant du Sol est venu dire bonjour en FS Speed5 18m, en hydrofoil. À titre comparatif, mon ancienne FS Speed3 Dlx 19m me sortait en TT LW à 7-8n.
En PM le vent monte graduellement pour atteindre 20n – La boulevardière sophistiquée se transforme en bête de course : Puissance sur commande, modulable, et d’apprarence illimitée commandant respect. Le trim extra-long propre à une barre race est efficace et très utile. Dépassant 15n, je fus surtoilé et temps de rentrer.
Le lift est énorme: à 8n, un virement trop sec a permis de faire une transition aérienne spectaculaire…non-intentionnelle.
La 11m – Sur neige, 10 rafales 30 (Vive le Qc)
Même notre référence en absorption de rafales - Lotus 12m - ne pouvait survivre ce delta d’ordre 3x. La Diablo 11m a été impertubable! Une lame dans le ciel, aucune déformation. Oui, je sentais la variation de puissance, mais rien qui me met sur mode survie (tomber sur les fesses et partir en superman) comme nombreux caissons auraient fait. Je peux facilement comprendre la domination de ces voiles en compétition, en vents rafaleux.
Construction, matériel – Ils font penser aux caissons Ozone. La Grande qualité. Efficacité oblige, l’épaisseur (des cellules) est réduite et longues brides non-gainées.
Visuel – Simplement magnifique et majestueuse. Domage que le rider ne voit que l’intrado blanc.

Gonflage – Facile, en douceur, sans caprice à peine plus technique que lancer une Lotus. En LW (4-8n), en mode hot-launch. Autrement, sur le bord de la fenêtre, et la voile montera rapidement au zénith. Oui, les oreilles demandent 30 sec pour se gonfler, mais vous ne seriez pas trainés 10m ni soulevés dans les airs.
Relaunch – Avec leading edge en haut, aucune difficulté, même à 6n, du profond. Reverse-launch, du profond, à 5-6n, raté la 1e fois, réussi la 2e, il faut savoir ce qu’on fait car la marge d’erreur est fort mince (voile allongée, cellules aplaties, petites trappes d'évacuation). 8+n, aucun problème, de toute façon, ces voilent ne devraient pas chuter à ce vent.
Décrochage et cravates potentielles – Efficace et tranchante signifient épaisseur et flottabilité (air et eau) réduite. Une perte de tension des lignes peuvent résulter en la voile en chute libre verticale. Imaginez un fil à la vertical que vous couperez, en absence de vent. Une fois la chute libre verticale est amorcée, peu de chance de récupérer (minceur oblige, la voile ne flotte pas comme une Lotus). Et demander à un fil en chute libre de ne pas se croiser est croire à l'utopie. Mais, ceci se produit seulement en bas de 6n suite à une inattention/erreur de pilotage résultant en une perte de tension non-récupérable des lignes. Ce phénomène doit s'appliquer à tous les caissons-course AR-7+. D'intérêt particulier pour les hydrofoilers naviguant sous les 6n.
Système de sécurité – La barre Monolith 2016 (que bcp de revue existe déjà avec la Bandit) adaptée race spécifiquement pour la Diablo V1 comprend un Double-line safety. En cas d’activation, la barre s’éloigne et arrête à la jonction des lignes d’avant. Ceci est différent au système de Single-line Safety de FS qui permet une évacuation quasi-totale de puissance – voile étalée horizontalement. Chaque système a ses avantages (désactivation quasi-totale vs partielle, facilité de ré-armer vs spaghetti). Il existe une solution simple pour permettre une évacuation totale – sortir la ligne de sécurité du cylindre du CL. La barre pour la Diablo V2 aurait eu des modifications, on m’a dit.
Efficacité et puissance - Comme les Mercedes en F1, les Diablo V1 a dominé le monde des courses en 2016. La supériorité en performance parle par elle-même.
Remontée –Je coupais simplement en angle avec les autres riders en LEI, sans effort. L’angle était notablement supérieur au Lotus 12m piloté par mon fils.
Stabilité - Simplement incroyable (!) comparé à tous les caissons que j’ai piloté incluant la Lotus avec laquelle je sors dans les rafales d’ordre 2.5x (10 rafale 25n).
Convivialité – Même avec 5 ans d’expérience de caissons en conditions limites (super LW et surtoilage), je devais faire attention aux nonchalances développées par la permissibilité des Lotus qui driftent et flottent en cas de perte de tension momentanée des lignes. On n’apprend pas à piloter ou foiler avec ces voiles – Elles ont été conçues pour pilotes confirmés recherchant la performance . Cela dit, dans les plages de vents raisonnables (en haut de 8n, pas surtoilé), ces Ferrari sont de parfaites et superbes boulevardière.
Conclusion – Le diction you get what you pay for s'applique, pour la voile. Si on ne fait que du Freeride, la voile donne une sensation d'invincibilité (on dépasse en vitesse et en angle TOUS, sans effort). Supérieure sur presque tous les points (efficacité, remontée, stabilité, lift) à tous les caissons que j’ai piloté. Les exceptions sont propres à leur nature race: agilité et convivialité (en bas de 8n). Simplement la voile la plus grisante que j’ai pilotée. Si vous aimez dépasser, vous l'aimeriez.