Aujourd'hui, à son deuxième jour sur l'hydrofoil, Françoise a dompté la bête. Après sa sortie en hydrofoil aujourd'hui sur la Martinique, elle me disait que c'était comme une machine à arrêter le temps lorsque la planche déjauge pour ne laisser que le pied et l'aileron dans l'eau. Elle a rajouté que c'est un peu la même impression lorsqu'elle saute en kite; durant qu'elle est dans les airs, le temps semble s'arrêter, plus de bruit de vague, seulement le sifflement du vent dans les cordes. Sauf qu'au lieu de durer 3-4 secondes comme dans un saut, ça dure 10, 15, 20, 30 secondes, 1 minute.
Je trouve que Françoise progresse très bien, bien mieux que moi il y a deux ans lorsque j'avais commencé. J'avais trouvé l'apprentissage plutôt difficile et douloureux avec les nombreux crashs violents. Françoise, elle, se contente d'amadouer tout doucement la bête, sans forcer, sans vouloir aller trop vite. Elle est bien sage, plus sage que moi.
Depuis environ 3 semaines, j'ai aussi beaucoup utilisé l'hydrofoil, dans toutes sortes de conditions: vent léger (son utilisation première), petit clapot par vent moyen et houle de 1-2m dans la mer. Avec le temps, j'ai appris à bien naviguer aux allures de près et au largue. Ce sont deux techniques bien différentes. Mais sans contredit, l'hydrofoil est une machine à remonter le vent.
Le modèle que nous avons, un Carafino 2009, n'est pas particulièrement rapide en vitesse, mais il est confortable. Moi, je trouve que c'est comme être sur un gros ballon. On ne ressent aucunement le clapot. Mais il faut suivre la houle par contre.
Normand